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Un retour sur ISKO 2025: L’organisation des connaissances et les défis de la diversité.


Temps de lecture : 3 minutes

Le colloque ISKO 14, consacré à l’organisation des connaissances, a permis de mieux comprendre comment nos façons de produire et de structurer le savoir ne sont ni neutres ni universelles. Comme l’ont rappelé plusieurs chercheur.ses, les connaissances sont toujours liées à leur époque et à leur contexte : elles sont influencées par la société, la culture et les rapports de pouvoir du moment.

Lors du colloque, plusieurs chercheur.ses ont proposé des pistes très concrètes pour repenser les pratiques professionnelles liées à l’information et à la veille.

Olivier Le Deuff a rappelé l’importance de garder une attitude réflexive : vouloir organiser le savoir de manière toujours plus efficace ne doit pas faire oublier sa dimension humaine et critique. Il s’agit de rester vigilant face aux outils, de questionner les sources et d’analyser les biais produits par les algorithmes.
Dans la même perspective, Yolande Maury et Éric Lacombe ont montré que la connaissance se construit collectivement. Ils ont insisté sur la valeur des espaces de coopération, où les utilisateurs ne sont plus seulement des destinataires, mais des acteurs à part entière de la production et du partage de savoirs.
Enfin, Akila Nedjar-Guerre et Widad Mustafa El Hadi ont souligné que toute information doit être replacée dans son contexte : comprendre qui la produit, pour quels usages et avec quelles intentions. Ces apports invitent à développer une veille plus éthique, inclusive et responsable, où organiser la connaissance ne consiste pas seulement à trier l’information, mais à donner du sens.

Ce colloque ISKO nous a permis de comprendre que l’organisation des connaissances ne se résume pas à des questions techniques. Ce sont aussi des enjeux éthiques, sociaux et culturels essentiels dans un monde où les technologies influencent de plus en plus nos manières de penser et d’accéder au savoir.

Pour nous, en tant qu’étudiant.es, se fut une expérience riche : nous avons pu assister à de véritables échanges interdisciplinaires entre chercheur.ses et praticien.nes.
Nous avons ainsi mieux compris que la veille et la gestion des connaissances ne servent pas seulement à prendre des décisions ou à aider les organisations, mais aussi à mieux comprendre le monde et à favoriser le partage des savoirs.

Cette expérience nous a donné envie d’aller plus loin dans cette réflexion : comment rendre la connaissance vraiment accessible à tous, tout en respectant la diversité des points de vue ?

Les étudiant·es du Master Veille stratégique et organisation des connaissances étaient présents à la 14ème édition du colloque ISKO. L’occasion pour eux d’écouter et de questionner des chercheur.ses internationaux sur les questions d’organisation des connaissances et de diversité.