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Dans la continuité logique d’un parcours (1) guidé par l’attachement à l’accompagnement des étudiants, Sabine Chaupain-Guillot, maître de conférences en économie et directrice du Service d’orientation et d’insertion professionnelle de notre université, vient d’être élue présidente de la Courroie (COnférence universitaire en réseau des responsables de l’orientation et de l’insertion professionnelle des étudiants) (2).
Elle répond à trois questions sur ce nouvel engagement.
– Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est la Courroie ?
C’est une association, créée en 2010, qui regroupe les responsables, vice-présidents, chargés de mission, directeurs… impliqués dans les missions de l’orientation et de l’insertion professionnelle au sein des établissements d’enseignement supérieur. Elle regroupe actuellement 71 universités, soit près de 400 membres actifs.
La Courroie assure un rôle d’expertise à l’échelle nationale sur les enjeux de l’orientation et de l’insertion professionnelle. Elle contribue en particulier au dialogue avec les instances de tutelle et collabore avec les interlocuteurs naturels que sont France Universités, l’AMUE (Agence de mutualisation des universités et établissements), le réseau des vice-présidents des commissions des formations et de la vie universitaire, le réseau des observatoires (Résosup), …
Pour les établissements, c’est une force de proposition dans le périmètre de leurs missions d’accompagnement des étudiants. Des groupes de travail thématiques qu’elle anime favorisent en particulier la co-construction de dispositifs entre les différents SUIOIP (Services universitaires d’information, d’orientation et d’insertion professionnelle).
La Courroie œuvre aussi en faveur de la professionnalisation des personnels. Elle propose des formations aux personnels de l’OIP, anime des temps d’échanges réguliers sur les pratiques et l’actualité du domaine et mutualise et partage des ressources.
– Pour quelle(s) raisons avez-vous souhaité vous porter candidate à la direction de la Courroie ?
Pour tout dire, je n’étais pas vraiment candidate. Après avoir été élue au Conseil d’administration en juin 2023, j’ai été élue vice-présidente de la Courroie en septembre 2023. Je me suis, dès lors, fortement investie dans cette association, en organisant notamment les « Visios du jeudi », mais aussi en étant responsable de l’organisation des formations dispensées dans le Nord Est (Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté) et en menant une enquête auprès de l’ensemble des services universitaires d’orientation et d’insertion professionnelle (https://lacourroieasso.fr/index.php/ressources/). Les échanges au sein du Conseil d’administration, mais aussi avec l’ensemble des membres du réseau m’ont beaucoup apporté. Et, alors que j’avais accepté la mission de secrétaire de l’association lors du renouvellement du CA en septembre, le président, Bernard Lickel, directeur de l’Espace Avenir à l’Université de Strasbourg, nous a annoncé qu’il devait renoncer à cette mission, en raison d’un changement de fonction au sein de son établissement. La question de son remplacement a alors été posée et les membres du Conseil d’administration m’ont convaincue que je pourrais assurer ce rôle. J’ai accepté car c’est un réseau qui me tient à cœur et dont j’ai véritablement envie de défendre les valeurs, qui sont d’ailleurs les miennes.
– Un dossier sur lequel vous souhaitez vous pencher en priorité ?
Le réseau est sur de bons rails. Avec le précédent Conseil d’administration, nous avons fait avancé un certain nombre de dossiers, notamment le développement de nouvelles formations, mais aussi donné une véritable visibilité à ce réseau, avec la rénovation de son site internet, et assuré une belle représentation de celui-ci dans les instances nationales, et ce, grâce à nos échanges réguliers avec les collègues de la DGESIP (Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle), et tout particulièrement de la MOSS (Mission de l’orientation du scolaire vers le supérieur). Aussi, je vais m’attacher à poursuivre cette belle dynamique. Le premier dossier que je vais tenter de porter est celui de la reconnaissance des nouvelles missions de nos services. En effet, une enquête que nous avons menée auprès de l’ensemble des services d’orientation et d’insertion professionnelle montre que celles-ci se sont diversifiées et que nos actions sont bien plus larges que celles qui nous étaient initialement assignées. Le rapport est prêt, je l’ai rédigé cet été. Après une présentation à l’ensemble des membres du réseau, je l’adresserai à la DGESIP et à France Universités afin de porter ce message.
Autres sujets importants : le suivi du déploiement de la plateforme Avenir, la question de la prise en compte des étudiants en réorientation sur Parcoursup, ou encore l’impact de l’arrivée de l’intelligence artificielle sur la mise en œuvre de nos missions, etc. Les sujets ne manquent pas…
(1) Parcours :
Université Charles-de-Gaulle Lille 3 :
- Maître de conférences en économie en 1998
- Responsable de la licence de sociologie, entre 2001 et 2003
Université Nancy 2, puis, à partir de 2011, Université de Lorraine :
- Responsable de la licence d’économie, de 2005 à 2017
- Élue au Conseil des études et de la vie universitaire, de 2008 à 2011
- Vice-doyen de la Faculté de droit, sciences économiques et gestion, de 2010 à 2017
- Élue au Conseil de la formation, de 2012 à 2017, réélue de 2017 à 2022
- Élue au conseil du collegium Droit, économie, gestion, de 2012 à 2017, réélue en 2017 (mais démission suite à l’élection à la vice-présidence du Conseil de la formation)
- Vice-présidente du Conseil de la formation, de 2017 à 2022
- Directrice du Service d’orientation et d’insertion professionnelle (SOIP), depuis le 1er avril 2022
En parallèle :
- Membre de la Conférence des doyens de facultés de sciences économiques et gestion, entre 2010 et 2017, dans le bureau entre 2014 et 2017
- Membre du réseau des vice-présidents Formation et vie universitaire, entre 2012 et 2017, co-animatrice de ce réseau entre 2020 et 2022
- Vice-présidente du Conseil d’administration de la Courroie, entre 2023 et 2025
Activités de recherche :
Recherche effectuée au sein du BETA (UMR 7522), portant sur l’évaluation des politiques publiques, avec des questionnements sur les comportements des bénéficiaires de minima sociaux, sur l’offre de travail des mères, sur l’absentéisme au travail ou encore sur le renoncement aux soins de santé ou les problématiques liées au mal-logement.
