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Le Congrès Français de Mécanique (CFM) 2025 s’est tenu du 25 au 29 août 2025 à Metz, et a réuni l’ensemble de la communauté de la Mécanique dans les domaines de la recherche, de l’enseignement et de l’industrie, ainsi que des partenaires institutionnels. Organisé par le Laboratoire d’Étude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux (LEM3, Université de Lorraine, CNRS, Arts et Métiers) et le Laboratoire Énergies & Mécanique Théorique et Appliquée (LEMTA, Université de Lorraine, CNRS), cet événement majeur de la communauté mécanique française a rassemblé plus de 850 congressistes autour d’échanges scientifiques, de temps conviviaux et de moments culturels.
Une ouverture institutionnelle et scientifique forte
La semaine s’est ouverte au Centre des Congrès Robert Schuman, sous la présidence de Hamid Zahrouni, directeur du LEM3. Plusieurs personnalités institutionnelles et de la communauté mécanicienne ont pris la parole, parmi lesquelles François Grosdidier, président de l’Eurométropole de Metz et maire de la Ville de Metz, Hélène Boulanger, présidente de l’Université de Lorraine, Stéphane Fontaine, directeur des Arts et Métiers ParisTech – École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers campus Metz, Jean-Paul Dastillung, vice-président, délégué à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche et à l’Innovation du Département de la Moselle, Francisco Chinesta, président de l’Association Française de Mécanique et Aziz Hamdouni, président du GTT AUM.
Dès le premier après-midi, quatre conférences plénières ont donné le ton de la semaine, abordant des thématiques variées allant de la mécanique des fluides à la mécanique industrielle.
Des sessions scientifiques riches et diversifiées
Tout au long de la semaine, les congressites ont assisté à de nombreuses conférences plénières et semi-plénières animées par des chercheuses et chercheurs de la communauté de la mécanique, parmi lesquels Stéphane Popinet (Institut Jean le Rond d’Alembert, CNRS & Sorbonne Université), Anne-Virginie Salsac (Biomechanics and Bioengineering Laboratory, CNRS, Université de Technologie de Compiègne), Eleni Chatzi (ETH Zürich), Raphaël Norbert (ArcelorMittal), ou encore Juliette Cayer-Barrioz (Laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes, CNRS, Centrale Lyon) et Dominique Legendre (Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse).
Les colloques Euromech organisés par Stéphane Berbenni, directeur de recherche CNRS au LEM3 et Michel Gradeck, professeur des universités au LEMTA, consacrés à la mécanique des fluides et des solides ont débuté dès le deuxième jour, offrant un cadre stimulant pour croiser les approches théoriques, expérimentales et numériques.
La session posters, répartie sur deux après-midis, a constitué un espace privilégié pour les doctorantes, doctorants, jeunes chercheuses et chercheurs favorisant des échanges informels et constructifs avec la communauté.
Place aux initiatives pédagogiques et à la jeunesse
Le congrès a mis en lumière des initiatives pédagogiques innovantes, à l’image du projet #VIRTUOMIM, développé par des étudiants de l’UFR MIM (Université de Lorraine). Cette démarche de virtualisation des travaux pratiques en résistance des matériaux a retenu l’attention des congressistes.
Une table ronde sur la valorisation du doctorat en mécanique, animée par Jean-Marc Raulot, directeur de l’école doctorale C2MP de l’Université de Lorraine et Éric Serre, directeur de l’Institut de Mécanique et d’Ingénierie d’Aix-Marseille Université, a également permis de discuter des perspectives professionnelles et des enjeux de reconnaissance du parcours doctoral.
Diversité, inclusion et ouverture culturelle
Au-delà des thématiques scientifiques, le congrès a consacré un temps fort à la place des femmes en mécanique, avec une table ronde dédiée à la diversité et à l’inclusion dans le domaine de la recherche, introduite par Pascal Tisserant, vice-président EDI de l’Université de Lorraine et animée par Sabrina Sinigaglia-Amadio, maîtresse de conférences en sociologie au Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2LS2).
Les moments conviviaux et culturels ont également rythmé la semaine : une conférence-théâtre originale autour de l’Affaire Vermeer jouée par Emmanuel Bouzy, professeur émérite au LEM3, des visites guidées de Metz en partenariat avec Inspire Metz, et un dîner de gala au stade Saint-Symphorien du FC Metz, qui a accueilli la remise des Prix Paul Germain, Jean Mandel et Lab’Écolo.
Une clôture tournée vers l’avenir
La dernière journée a vu s’achever les conférences semi-plénières, avant que Hamid Zahrouni ne prononce un discours de clôture chaleureux, soulignant la richesse scientifique et humaine de cette édition.
L’annonce de la prochaine édition a marqué l’un des moments attendus de la semaine : le rendez-vous est donné à Marseille pour le CFM2027.
Enfin, pour prolonger la dynamique, une école thématique organisée par le LEM3 a pris le relais vendredi après-midi et samedi, axée sur l’intelligence artificielle en mécanique, la modélisation multi-échelles et techniques expérimentales, et la modélisation du comportement des matériaux sous chargements ultra-rapides.
Un grand succès collectif qui témoigne de la vitalité et de la créativité de la mécanique française.
Un congrès fruit de nombreux soutiens
Le LEM3 et le LEMTA remercient pour leur soutien : l’Université de Lorraine, le CNRS, les Arts et Métiers, l’Eurométropole de Metz, Inspire Metz, le Département de la Moselle, la Région Grand Est, l’École Nationale des Ingénieurs de Metz (ENIM), Georgia Tech-Europe, l’Institut Supérieur d’Ingénierie de la Conception (InSIC), Polytech Nancy, l’UFR Mathématiques, Informatique, Mécanique et Automatique (MIM), l’Institut Carnot Arts, l’IUT de Metz, ainsi que les sponsors et exposants.
Le LEM3 et le LEMTA remercient également l’Association Française de Mécanique d’avoir accordé sa confiance pour l’organisation de cette édition du CFM, les participants, orateurs, modérateurs et auditeurs et surtout les volontaires, sans qui ce congrès n’aurait pas pu atteindre une telle qualité.
