Interreg VA Grande Région UniGR-Center for Border Studies : Frontières spatiales, sociales et linguistiques

 
Date(s): 
Lundi 11 juin 2018 - Mardi 12 juin 2018
Lieu(x): 
Abbaye des prémontrés Pont-à-Mousson

Organisateur : Université de Lorraine, Maison des Sciences de l’Homme Lorraine en coopération avec le Groupement de recherches transfrontalières interdisciplinaires (GRETI).

Comité scientifique : Stéphane Anglès (UL / UniGR-CBS), Rachid Belkacem (UL  / UniGR-CBS), Nicolas Dorkel (UL  / UniGR-CBS), Sabine Ehrhart (Uni. Luxembourg / UniGR-CBS), Astrid Fellner (Uni. de la Sarre / UniGR-CBS), Grégory Hamez (UL / UniGR-CBS), Frédérique Morel-Doridat (UL / UniGR-CBS), Florence N’Diaye (Uni. de la Sarre / UniGR-CBS), Claudia Polzin-Haumann (Uni. de la Sarre / UniGR-CBS), Christina Reissner (Uni. de la Sarre / UniGR-CBS), Christian Wille (Uni. Luxembourg / UniGR-CBS).
 

Résumé : Frontières spatiales, sociales et linguistiques
Le domaine scientifique des border studies est vaste et peu structuré. D’une part, il s’apparente aux différents domaines tels que les gender studies ou postcolonial studies, en termes de décentrement du regard et d’impératif interdisciplinaire ; d’autre part, il va au-delà d’approches uniquement critiques et radicales. En effet, l’objet scientifique frontière se prête à la fois à des approches classiques en science (objectivation de la frontière et mesure de ses effets sur la mobilité, les échanges, etc.), et à des approches constructivistes (la frontière qui n’est pas que spatiale, comme construction symbolique de rapports de force). Le champ des border studies s’avère propice aux relations entre traditions scientifiques habituellement cloisonnées. En prenant comme objet les frontières spatiales, sociales et linguistiques, le séminaire vise à sonder différents points d’échange et de combinaison entre ces traditions.

Suivant un premier niveau d’analyse, les frontières spatiales présentent une matérialité immédiate, dans la manifestation de faits de clôture ou de séparation, dans l’organisation différentielle des territoires adjacents comme dans la perturbation des flux transfrontaliers (Foucher 2013, Grasland 1997, Hamez 2015). Il en résulte des effets immatériels et symboliques, en termes de représentation de soi-même et de perception de l’autre de la part des individus et groupes sociaux résidant à proximité des frontières (Ramadier 2017). La nature linguistique des frontières et les compétences des individus pour franchir les langues ou non ajoute une dimension supplémentaire (Trépos et al., 2015). Un second niveau d’analyse est requis pour gagner en complexité, en ne prenant pas comme point de départ les manifestations spatiales des frontières mais leurs manifestations individuelles ou sociales. Qu’est-ce qui pour un individu ou un groupe fait frontière dans le rapport aux autres et comment se gère cet interface ? Des analyses en sociologie, anthropologie et littérature comme en sciences cognitives sont éclairantes à ce sujet, et permettent de remettre les frontières territoriales dans la perspective des processus de construction identitaire. La question des mémoires collectives, des représentations et des compétences (y compris linguistiques) pour passer d’un contexte à l’autre devient centrale.Le séminaire réunira des chercheurs en aménagement, droit, études culturelles, géographie, linguistique, littérature, sciences de l’information et de la communication et sociologie. Ces chercheurs proviennent des 6 universités de la Grande Région.

Plus d'informations ici  :http://www.msh-lorraine.fr/actualites/details/interreg-va-grande-region-...