Le Brunch : challenge relevé

 
Publié le 28/03/2017 - Mis à jour le 10/05/2023

Sur les hauteurs de Vandœuvre-Lès-Nancy, en plein cœur de la Forêt de Haye, s’abrite un campus pas comme les autres. Trois écoles d’ingénieurs partageant la même verdeur créatrice : L’École Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique (ENSEM), l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) et L’Ecole Nationale Supérieure de Géologie. Le 17 mars, Le Brunch s’est organisé dans le cadre de la sixième édition du Challenge Ecologie & Technologie où vingt-cinq projets étudiants ont été présentés autour de quatre thèmes phares : éco-conception, ville durable, éco-citoyenneté et protection de l’environnement.

Dans les locaux faits de briques rouges, une énergie verte s’est propagée comme l’envie d’en découdre avec l’inertie devant les enjeux environnementaux qui touchent le monde. Face à des baies vitrées transpercées de lumière, les curieux affamés faisaient face à la table ronde. Composée de Claude Valentin, architecte dirigeant associé du cabinet d’architecture HAHA, Edina Eberhardt-Toth, professeure assistante à l’ICN Business School, Anthony Thirion, étudiant-entrepreneur au PeeL (Pôle Etudiant Entrepreneur de Lorraine), ainsi que deux étudiants de l’ENSEM venaient discourir. Pour animer les discussions, David Heidelberger, responsable du partenariat avec l’IECA et co-créateur du dispositif Le Brunch.

Ce temps fort a été l’occasion pour de nombreux participants d’approfondir leurs connaissances sur le sujet de la transition énergétique. En croisant leurs profils, les intervenants, à tour de rôle, ont exposé leurs projets afin de stimuler la “sensibilité écologique” des citoyens. Mêler responsabilité écologique et innovations technologiques, tel était l’objet des prises de paroles. Par le prisme du “Pousse-légume”, une mini-serre d’intérieur conçue par Anthony Thirion, souhaitant placer le numérique “au service de la croissance verte” ; comme par la mise en place par Claude Valentin d’un chantier ouvert aux ingénieurs-chercheurs afin d’établir un laboratoire grandeur nature et élaborer les solutions de demain.

Architecte et enseignant titulaire à l’ENSA de Nancy, M. Valentin souligne que notre génération est inscrite dans une période de mutation. « Nous avons le choix de résister où de l’accompagner le changement. Entre le monde professionnel et le monde académique nous avons une carte à jouer extraordinaire avec les étudiants à condition de leur faire confiance. Ce sont eux les vrais acteurs du changement, les passeurs du transfert scientifique et technologique. »

Penser les solutions de demain, c’est aussi se confronter à la nécessité de convaincre aujourd’hui. La prise de conscience générale passe avant tout par ceux qui financent les projets du futur. De par son statut de professeure assistante à l’Institut Commercial de Nancy, Edina Eberhardt-Toth insiste sur cette nécessité “d’arriver à gérer le changement” en passant par une “responsabilisation des acteurs décideurs” -investisseurs ou banquiers. Sans se dédouaner de son propre rôle en accentuant sur le besoin de “transmettre efficacement aux étudiants la volonté de saisir ces fameux enjeux écologiques”.

Si la difficulté de concrétiser un sujet est palpable, concrète pour chaque invité venu bruncher, tous partagent l’idée d’un “changement de paradigme” désormais impératif pour des enjeux environnementaux devenus internationaux. La prise de conscience “éco-citoyenne” passe par le déblocage d’un “état d’esprit”, d’une “attitude” prenant sa source dans la synergie effective des approches techniques. Une interdisciplinarité qui doit s’inscrire dans une mouvance visant à “maintenir et faire perdurer les dispositifs alternatifs”, selon Anthony Thirion, qui conclut le moment de convivialité responsable par l’importance de porter ensemble une “réflexion transversale” et de surtout “rester optimiste”.

 

À l’issue de cet événement, cinq prix ont été décernés pour récompenser les meilleurs projets :

  • Le prix de la protection de l’environnement a été remis au projet « Restauration durable ».
  • Le prix éco-citoyenneté : projet « Laboratoire à ciel ouvert du parc Sainte-Marie ».
  • Le prix ville durable : projet « Campus responsable ».
  • Le prix éco-conception : projet « ENSEM Eco Marathon »
  • Le prix coup de cœur : projet « Vélomatique ».
Article rédigé à quatre mains par Camille LEROY, étudiante en Master 1ère année à l’I.E.C.A et Alexandre POUPENEY, étudiant en 1ère année de Master Information et Communication à l'Université de Lorraine.
Dessin de Catherine CREHANGE
Dessin de Catherine CREHANGE
Dessin de Catherine CREHANGE
Dessin de Catherine CREHANGE
Dessin de Catherine CREHANGE
Dessin de Catherine CREHANGE
Photo de Camille LEROY
Photo de Camille LEROY
Photo de Camille LEROY
Photo de Camille LEROY
Brunch Challenge
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