Développer les technologies électriques et électroniques, maîtriser les applications, assurer un approvisionnement énergétique fiable et durable, innover et faire preuve de créativité, voilà quelques-uns des défis que les membres du Laboratoire GREEN sont appelés à relever.
C’est dans les années 1970 qu’Edmond J. Gudefin, professeur en génie électrique au sein de l'École Nationale Supérieure d'Électricité et de Mécanique (ENSEM) de Nancy, a introduit le développement de la recherche de la conception par et pour le génie électrique. Père de l’électrotechnique dans l’Est de la France, il a rassemblé les activités de recherche autour de l’électromagnétisme et électrotechnique sur un même plateau pour constituer le « Groupe de Recherche en Energie Electrique de Nancy » (GREEN). Cette équipe s’est progressivement étoffée à mesure de la croissance du marché de l’électronique de puissance. Spécialiste de ce domaine, Michel Abignoli, également professeur à l’ENSEM et membre de l’Institut National Polytechnique de Lorraine, a rejoint ce laboratoire à la fin des années 1970 et s’est intéressé aux systèmes de gestion de l’énergie électrique.
Le GREEN est aujourd’hui un Laboratoire de recherche du pôle scientifique Énergie, Mécanique, Procédés, Produits (EMPP) de l'Université de Lorraine. Ses locaux sont situés sur trois sites géographiques : le campus Sciences, le campus Brabois Ingénierie et le site de l'IUT Henri Poincaré à Longwy. Il fait également partie de l’Institut Carnot ICEEL ainsi que de la Fédération de Recherche « Jacques Villermaux pour la Mécanique, l'Energie et les Procédés ».
18 enseignants-chercheurs, 3 chercheurs associés, 7 personnels administratifs et techniques, et une vingtaine de doctorants et post-doctorants composent l’équipe de recherche nationalement reconnue comme la plus importante équipe universitaire spécialisée en supraconductivité. Cette thématique de recherche a été portée à l’origine par Abderrezak Rezzoug, professeur émérite de la Faculté des Sciences et Technologies spécialiste des applications des supraconducteurs en génie électrique.
Le GREEN traite toutes les facettes de l’énergie électrique : la conversion électromécanique, la gestion des systèmes électriques et le stockage électrochimique.
Les résultats de ces recherches ont été acquis et continuent d’évoluer à travers de forts partenariats industriels et académiques.
En effet, le laboratoire collabore avec des équipementiers leaders des systèmes de transports tels que l’automobile ou l’aéronautique. L'apport scientifique des chercheurs lorrains est devenu un pilier du dispositif de recherche pour l’efficacité énergétique des systèmes, les énergies renouvelables ou la mobilité verte.
Les défis de la prochaine décennie sont de contribuer à la vulgarisation de la supraconductivité, de simplifier et sécuriser les protocoles autour de l’hydrogène dans le but de proposer des véhicules plus autonomes et accessibles à tous.
« J’espère, avant la fin de ma carrière, voir une voiture rouler grâce à des supraconducteurs. » (Noureddine Takorabet)
Avec une demande toujours croissante, le secteur de l’énergie a le vent en poupe.
Les grandes entreprises telles que les fournisseurs d’électricité, l’industrie maritime ou ferroviaire, le secteur du BTP sont aussi des filières qui recrutent. Techniciens et ingénieurs en génie électrique travaillent chaque jour pour assurer nos besoins en énergie… et prévoir l’après-pétrole !
« Actuellement on parle beaucoup de vert… économie verte, mobilité verte. L’énergie électrique a toute sa place dans la transition énergétique. Demain il faut que nous puissions disposer d’une énergie propre et maîtrisable : l’électrique en est la clé ! » (Noureddine Takorabet)