Retour sur l'action 1.1
L’action 1.1 du projet DUNE EOLE (Développement d’universités numériques expérimentales – Un Eng@gement pour ouvrir l’éducation), co-portée par Brigitte Nominé (Vice-présidente stratégie numérique de l’Université de Lorraine) et Nathalie Issenmann (Sous-directrice en charge du Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique (SU2IP)) a permis de repenser les espaces, formels et informels, des établissements engagés dans ce projet.
Cette action est née de la volonté de mettre en synergie deux réflexions : l’une, sur la nécessité de mettre en adéquation les lieux et l’évolution des pratiques pédagogiques (notamment plus de modularité et de flexibilité), et l’autre, de penser plus largement nos campus en intégrant des lieux de vie et de partage répondant à de nouveaux usages estudiantins.
Pour ce faire, deux volets ont été déployés :
- Dans la continuité du projet Mut@camp et de la démarche de design thinking initiée à l’Université de Lorraine, l’évolution de trois espaces s’est poursuivie sur plusieurs sites pilotes : l’École nationale supérieure des industries chimiques (ENSIC), la galerie de Brabois Ingénierie (qui connecte l’École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires [ENSAIA] et l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique [ENSEM]) et le Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy.
- La modélisation en 3D de six espaces a été effectuée en s’appuyant sur l’expertise des deux écoles d’architecture du consortium. A cette occasion, les étudiants ont pu traiter des dimensions suivantes : implanter des dispositifs d’apprentissage mobile et numérique dans un lieu existant, inclure des ambiances d’apprentissage, opérer et expérimenter un interfaçage entre un lieu physique existant et un environnement immersif.
Les lieux modélisés concernent l’ensemble des partenaires du consortium, à savoir l’université de Strasbourg, l’UHA, l’URCA et l’Université de Lorraine et les deux Ecoles d’Architecture.
Cette action a permis un essaimage de la démarche et de belles perspectives de collaboration entre les établissements impliqués.
Les résultats de l’action 1.1 sont consultables sur le site www.dune-eole.fr
Ce travail a bénéficié d'une aide de l'état gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d'Investissements d'avenir portant la référence ANR-16-DUNE-0001-EOLE.
Le Design Thinking : une démarche qui favorise une appropriation et une adhésion beaucoup plus fortes
La démarche de design thinking (DDT) permet de concevoir des espaces avec les usagers qui les vivent et les animent. À l’inverse d’autres approches de l’innovation qui mettent la technologie ou le modèle économique au premier plan, le design thinking est centré sur l’humain. Il s’agit, en partant des usages concrets, des vécus et des points de vue des usagers, de les amener à imaginer des évolutions, des ruptures et tester avec eux des prototypes pour aboutir à des solutions réalistes et “à leur main”. Ce type de démarche permet de penser les espaces en favorisant l’intelligence collective et en ne confiant plus exclusivement la réflexion aux experts de la spatialisation, de la technique et aux décideurs mais en impliquant les usagers qui en bénéficient. A la différence d’une conduite de projet traditionnelle, ce processus est :
- cyclique et itératif,
- fondé sur la conception, avec des tests sur le terrain,
- orienté usagers : ces derniers peuvent être considérés comme des sujets d’observation, mais également comme de véritables partenaires qui imaginent des solutions ; on parle alors de co-design,
- soutenu par une évaluation continue qui permet de réorienter le projet à tout moment.
Pour aller plus loin : guide Espaces universitaires : osons le co-design et le design thinking auquel l’Université de Lorraine a contribué