[Retour sur] Formation aux premiers secours en santé mentale avec le service Santé-social (SUMPPS) de l'Université de Lorraine, site "pilote"

 
Publié le 13/01/2020 - Mis à jour le 14/04/2023
les étudiants formés aux premiers secours en santé mentale

Les 5 et 6 novembre 2019, un premier groupe d’étudiants a été formé aux premiers secours en santé mentale (PSSM) à Nancy par deux formateurs nationaux, Marie Condemine et Jacques Marescaux.

Retrouvez les dates de formation prévues à Metz et à Nancy ici.

Qu’est-ce que les PSSM ?

Le programme premiers secours en santé mentale (PSSM) est un dispositif labellisé venu d’Australie et importé en France très récemment via la création nationale de PSSM France.

Au départ destiné au grand public, ce programme est expérimenté en milieu étudiant sur l’initiative de la Direction Générale de la Santé et du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Les objectifs sont de former et d’informer sur les pathologies psychiques, ce qui permettra aux « secouristes » de mieux repérer et réagir face à des personnes présentant des troubles, de les orienter précocement vers les personnes ressources, et de contribuer à déstigmatiser ces pathologies.

Quatre SUMPPS ont été retenus pour expérimenter la mise en place de la formation aux PSSM en nouvelle Aquitaine, en Auvergne, à Paris Sorbonne et en Lorraine, avec le soutien financier de leurs Agences Régionales de Santé respectives.

Trois personnels du SUMPPS ont suivi cette formation pour ensuite devenir eux-mêmes formateurs. Ils suivront la formation de formateurs qui se déroulera du 18 au 22 novembre 2019 à Paris. Les trois formateurs du SUMPPS assureront chacun cinq sessions en 2020, l’objectif est ainsi de former 100 à 150 étudiants secouristes.

L’expérience de Clémence Didier, Vice-présidente étudiante et formée aux PSSM

« La formation Premiers Secours en Santé Mentale nous permet d'acquérir des connaissances sur les troubles psys. J'ai suivi un cursus où j'ai eu de nombreux cours sur le handicap et les politiques publiques qui y sont liées mais malgré tout, j'avais très peu d'informations sur ce type de handicap. Désormais, je sais ce qu'il en est et je peux lutter contre les préjugés, tout en ayant moins peur de ces maladies que l'on ne connait pas (et pourtant, de nombreuses personnes sont touchées !). Le plus important aujourd’hui est que je sais réagir si je vois une personne en situation de mal-être et je fais plus attention au monde qui m'entoure.

L'équipe de formé.e.s (presque exclusivement féminine) était très motivée, les échanges ont été riches et j’espère que cette première intervention va permettre de semer des graines qui germeront dans de nombreux esprits. Je suis convaincue de la nécessité de ce programme et j'espère qu'il se développera dans beaucoup d'universités mais aussi dans d'autres établissements. »

Le regard de Pascale Sterdyniak, psychologue au SUMPPS sur le Campus Lettres et Sciences Humaines et future formatrice en PSSM

« Avec mon regard de professionnelle de la santé mentale depuis plus de 30 ans, je confirme que cette formation est d'excellente qualité à tous points de vue, aussi bien pour le contenu que pour la forme et tout à fait adaptée au public étudiant. Au regard des retours des participants, les objectifs principaux semblent atteints: déstigmatisation, évolution des représentations sociales sur la maladie mentale, capacité pour tous à repérer les premiers signes de difficultés psychiques pour favoriser une prise en charge  précoce et donc plus efficace.

Les deux journées de formation sont denses et bien remplies et les 2 formateurs ont réussi à les rendre vivantes avec des moments ludiques incitant à la participation de tous au travers des vidéos, jeux de rôle, challenges et travaux en petits groupes...et de renforcements positifs sous forme de chocolats !!

L'aventure continue pour les trois professionnels présents à la formation standard par une semaine de formation de formateurs, organisée à Paris par PSSM France du 18 au 22 novembre qui nous permettra, dès 2020 de mettre en place des formations de secouristes en Santé Mentale à l'Université de Lorraine. »