Le mardi 21 mai 2019 a eu lieu au sein de l'EBMK (Espace Bernard-Marie Koltès) à l’Ile du Saulcy à Metz le Boost Egalité Diversité Inclusion organisé par l’Université de Lorraine en partenariat avec l’AFMD (Association Française des Managers de la Diversité). Cet évènement a rassemblé une cinquantaine d’acteurs du monde socio-économique, des institutionnels ou associatifs et des universitaires sur la question de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion.
La matinée d’intervention s’est ouverte sur un discours de Pascal Tisserant, Vice-président délégué à l’Egalité - Diversité qui a rappelé l’expertise des entreprises, des administrations, des collectivités ou encore des associations présentes et l’intérêt pour l’Université de pouvoir échanger sur ces problématiques.
La conférence d’Annie Cornet (professeure à HEC - Université de Liège) sur la gestion de la diversité et sur la conciliation des logiques économiques et sociales a permis de revenir sur le développement de la prise en compte de ces questions dans les milieux de travail. Cela a également permis d’ouvrir la discussion sur l’avenir de ces questions dans les organisations et la société.
La journée s’est poursuivie sur 3 ateliers thématiques : le premier sur l’égalité Femme/Homme, le second sur le handicap et l’âge et le troisième sur les critères tabous (origine, religion et questions LGBT +).
Les échanges sur le premier atelier ont principalement porté sur le thème de la mixité dans les environnements de travail et de formation. L’orientation scolaire et professionnelle est le point focal à partir duquel les expériences actuelles et les actions à construire se concentrent. Le constat de choix de métiers ou de carrières différenciés, de niveaux d’ambition ou de confiance en soi différents entre les filles et les garçons à l’école ou à l’université se retrouve au sein des entreprises qui tentent également d’y remédier par des dispositifs spécifiques ou par l’intermédiaire d’associations ou d’agences spécialisées. Cet atelier a permis d’établir le constat d’une nécessaire collaboration entre les différents acteurs du domaine et en particulier un rapprochement entre les chercheurs et les acteurs de terrain.
Lors du deuxième atelier, c’est surtout la question du handicap et de sa gestion au sein des différentes structures qui a été abordé. Notamment sur l’importance de communiquer et de déconstruire l’image du handicap qui fait qu’il n’est pas toujours facile pour les personnes concernées de se déclarer. La sensibilisation des équipes mais également la formation des managers sont également des points essentiels à la bonne intégration et à la bonne gestion du handicap au sein des structures. Un certain nombre d’outils ont été évoqués : des portes ouvertes, des ateliers de sensibilisation et de mise en situation pour changer le regard que l’on peut porter sur le handicap. Une formation plus systématique des encadrants, des Ressources Humaines et des managers sont également des points qui ont été évoqués.
Pour le dernier atelier, plusieurs thématiques transversales dont l’origine, la religion ou les questions LGBT sont apparues. La question de leur observation ou visibilité à l’université comme en entreprise a principalement été traitée. Des chercheurs ont évoqué leur pratique du « testing » comme méthodologie permettant de révéler les discriminations dans l’accès à l’emploi. Un observatoire des discriminations à l’échelle d’une collectivité locale est une des idées à l’étude afin de cibler davantage les actions de sensibilisation en fonction des publics. Les formations, le label diversité ou plus simplement la signature de chartes généralistes ou spécifiques, comme les chartes LGBT font parties des solutions proposées nécessitant la mise en place d’un plan d’actions pour faire face à ces critères de discrimination complexes à appréhender.
Globalement sur ces trois ateliers, le besoin d’échanger sur les bonnes pratiques s’est faire sentir, ainsi que le fait de formaliser certaines pratiques ou encore de développer de nouvelles méthodologies.
Cette matinée de réflexion s’est ensuite terminée par un cocktail déjeunatoire ou chacun a pu échanger librement sur la problématique.